Cela fait maintenant huit ans qu’Atenor a acquis les terrains de la gare du Midi en ayant l’intention d’y construire quatre tours. Les projets se suivent :
aucun n’a encore abouti. La Région avait bien lancé l’idée d’un schéma directeur pour inviter le groupe à développer son projet en respectant un certain nombre de principes (et notamment de prévoir du logement moyen).
Aujourd’hui, la Région annonce la mise sur pied d’un Plan d’Aménagement Directeur – contraignant, lui – dans le remaniement du Code de l’aménagement du territoire.
Atenor a donc décidé d’attendre et de laisser ce chancre continuer d’offrir son spectacle affligeant aux riverains et navetteurs. Ce qui ne l’empêche pas d’effectuer des « travaux » la nuit sur le site.
Pire : alors que l’on pensait que la SNCB allait investir aux abords de la gare, elle a décidé de ne rien faire (sinon investir 80 millions € pour modifier l’intérieur de la gare et les quais). Le projet d’aménagement des « quadrilatères », les grands espaces qui se trouvent sous les voies qui sont surélevées entre la gare et la petite ceinture est donc abandonné. La rue couverte ne sera pas aménagée non plus.
Même si Beliris songe investir 2,7 millions € pour les espaces publics autour de la gare du Midi, on ne voit pas comment le quartier pourra enfin offrir un visage plus sympathique et contemporain …
La commune de Saint-Gilles, elle-même, en a assez d’attendre et envisage des actions : elle se rappelle enfin qu’un arsenal juridique est à sa disposition pour éradiquer ce chancre.