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MÉTHODOLOGIE : UN RELEVE FRAGILE ?

Tous les deux ans, au printemps, l’équipe du Comité de Défense de Saint-Gilles déambule dans les rues de la commune en vue de relever les logements vides, abandonnés ou insalubres.

Notre démarche est empirique et n'a pas la prétention de compiler de manière scientifique les adresses des logements qui semblent inoccupés.

En réalité, en regard de la grave crise structurelle du logement, notre asbl tient un registre de ces immeubles qui, au moins partiellement, pourraient être réinjectés dans le marché locatif – par exemple. Ou, si le propriétaire ne peut s’occuper de son bien, il pourrait le confier à une Agence Immobilière Sociale.

Le relevé nous permet aussi de «suivre» chaque adresse et de constater son évolution.

L'idée n'est pas de stigmatiser ou de culpabiliser les propriétaires : notre propos est plutôt de dénoncer certaines situations inacceptables. Quand on dénombre (en gros) 40.000 candidats au logement social à Bruxelles, l’ampleur de la vacation immobilière est un scandale !

Le Comité de Défense de Saint-Gilles a élaboré une grille qui permet de comparer la situation du logement dans la commune sur base de critères identiques.

C'est ainsi que nos listes visent à préciser - autant que faire se peut - de quel type d'immeuble inoccupé il s'agit [une maison unifamiliale, un immeuble de rapport, une entreprise, des bureaux,…]. Si l'entièreté du bâtiment semble vide ou seulement une partie.

Une attention particulière est aussi accordée aux rez-de-chaussée commerciaux : la vitalité d'un quartier peut être affectée par la fermeture prolongée d'un magasin par exemple. De trop nombreux étages situés au-dessus de commerces sont inoccupés.             

C'est ensuite l'état général de l'immeuble qui est observé (si possible) :             

la présence ou non de voiles ou de rideaux (déchirés ou détruits), l’état des fenêtres et des porte(s) d’entrée ou les accès murée(s), l'installation de cloisons ou de palissade, la présence de cadenas ou de chaînes, le nombre de sonnettes, le nombre d’étages et le nombre supposé de logements, la présence de courrier non relevé, d'une apostille ou d'une décision de police (insalubrité, danger ou autre), l'état de la toiture et d’autres détails particuliers (immeuble incendié, immeuble rasé, …).

Nous veillons à tirer des conclusions de nos observations. Le traitement de ces données subit plusieurs lectures afin de mettre en exergue des éléments intéressants. Par exemple les immeubles totalement inoccupés depuis longtemps.

Nous recoupons nos observations avec les demandes de permis d'urbanisme (et avis de la concertation), l'inventaire du patrimoine remarquable régional, si le lieu inoccupé fait l'objet d'une future (re)construction ou rénovation ou s’il fait l’objet d’un projet dans un contrat de quartier,… ou encore à qui appartient la bâtisse [aussi à la Régie Foncière, au Foyer du Sud,…]. Avec l’internet, les vues aériennes nous permettent occasionnellement de vérifier d’autres indicateurs (par exemple la présence de bâti en intérieur d'îlot).

Le point faible de ce travail de fourmi est que le CODES ne dispose pas de suffisamment de moyens – surtout financiers – pour identifier «à coup sûr» un immeuble problématique. Par ailleurs, nous ne disposons pas d'accès aux relevés de consommation d'eau qui permettrait de renforcer nos doutes quant à l'inoccupation d'un bien immobilier.

C'est pour ces raisons que, si notre relevé 2015/2016 pointe 891 logements inoccupés à Saint-Gilles, il est vraisemblable que certains d’entre eux ne le sont pas.

Maintenant, le top serait une vraie collaboration avec la commune.

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